Portrait de Véronique Brazeau, nouvelle directrice générale d'Aux Couleurs de la Vie
Nouvelle direction d’Aux Couleurs de la Vie
5 novembre 2024
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7 mythes sur le deuil

 

Le deuil est une expérience universelle, mais il reste souvent entouré de mythes et de fausses croyances. Ces idées reçues peuvent compliquer le processus de deuil pour ceux qui en souffrent, créant des attentes irréalistes ajoutant à leur douleur. Déconstruire ces mythes peut aider à normaliser les émotions des endeuillés et à offrir un soutien plus adapté. Voici quelques-uns des mythes les plus courants sur le deuil et la réalité qui les entoure.

 

Le deuil suit des étapes bien définies

Beaucoup de gens pensent que le deuil suit un parcours linéaire, souvent basé sur les cinq étapes popularisées par Elisabeth Kübler-Ross : déni, colère, marchandage, dépression, et acceptation. Bien que ces étapes existent, le processus de deuil est en réalité bien plus complexe. Chaque personne vit le deuil à sa manière et les émotions peuvent aller et venir de façon imprévisible. Certaines personnes peuvent ne jamais passer par certaines “étapes”, tandis que d’autres peuvent les revivre plusieurs fois. Il est important de comprendre que le deuil n’a pas de chemin prédéterminé et qu’il n’existe pas de “bonne” façon de faire son deuil. Il est également facile de supposer que les personnes endeuillées préfèrent être seules pour faire leur deuil. Bien que certaines puissent effectivement ressentir le besoin de solitude, beaucoup apprécient le soutien de leur entourage, même s’ils ne le demandent pas explicitement. Offrir une présence discrète, tendre l’oreille ou simplement être là pour eux peut faire une grande différence. Ne sous-estimez jamais l’importance de l’accompagnement dans ces moments difficiles.

Avec le temps, la douleur disparaît

Une des croyances les plus répandues est que le temps guérit toutes les blessures. Bien que le temps puisse atténuer la douleur, il ne la fait pas disparaître. Le deuil n’est pas quelque chose que l’on surmonte, mais plutôt quelque chose que l’on apprend à gérer. La douleur peut diminuer avec le temps, mais le souvenir de la personne perdue reste et certaines occasions ou dates anniversaires peuvent raviver la tristesse. Plutôt que de disparaître, le deuil s’intègre dans la vie de la personne endeuillée.

Il faut être fort et ne pas montrer ses émotions

Dans de nombreuses cultures, il est valorisé de “rester fort” face à la perte, ce qui peut amener certaines personnes à refouler leurs émotions ou à ne pas montrer leur chagrin. Pourtant, exprimer ses sentiments, que ce soit la tristesse, la colère ou la peur, est une étape essentielle du processus de guérison. Le deuil est une réaction naturelle à la perte et il est sain d’exprimer ces émotions plutôt que de les garder pour soi. Pleurer ou chercher du réconfort chez les autres ne signifie pas être faible, mais humain.

Si l’on ne montre pas de tristesse, on ne pleure pas vraiment la personne

Certaines personnes peuvent traverser le deuil sans manifester de tristesse apparente, ce qui peut être mal interprété par leur entourage. En réalité, chacun exprime son deuil différemment. Certains pleurent abondamment, d’autres choisissent de se concentrer sur des souvenirs heureux ou d’autres peuvent rester en apparence stoïques. L’absence de larmes ne signifie pas un manque de chagrin. Il est essentiel de respecter la façon dont chaque individu vit son deuil sans juger.

On finit toujours par passer à autre chose

Cette idée fausse suggère que l’on devrait, à un moment donné, “tourner la page” et laisser derrière soi le deuil. Cependant, le deuil n’est pas une expérience qui a une fin claire. Il fait désormais partie de la vie de la personne endeuillée. Plutôt que d’oublier la personne disparue, l’objectif est de trouver une nouvelle manière de vivre avec l’absence. Pour certains, cela peut prendre des années, pour d’autres, c’est un processus continu. Ce n’est pas un signe d’échec ou de stagnation, mais simplement la réalité du deuil.

Les enfants ne comprennent pas la mort et le deuil

Il est souvent présumé que les enfants ne peuvent pas comprendre la mort, ou qu’ils ne devraient pas être impliqués dans le processus de deuil pour être protéger. Pourtant, les enfants ressentent la perte, même s’ils l’expriment différemment des adultes. Il est important de leur parler de la mort de manière appropriée à leur âge, tout en répondant à leurs questions. Les inclure dans les rituels de deuil peut également les aider à comprendre et à gérer leurs propres émotions.

Le deuil est plus facile quand la mort est attendue

On pourrait croire que lorsque la mort est anticipée, par exemple dans les cas de maladies, le deuil est plus facile à surmonter. Cependant, même lorsqu’on s’y attend, la perte reste profondément douloureuse. Le fait d’avoir du temps pour s’y préparer peut aider certains, mais le choc et la douleur de la perte sont tout de même présents. Il est donc crucial de ne pas minimiser la douleur des personnes ayant perdu un proche après une longue maladie.

 

Le deuil est une expérience profondément personnelle et les mythes qui l’entourent peuvent ajouter à la pression ressentie par ceux qui en souffrent. En déconstruisant ces fausses croyances, nous pouvons offrir un soutien plus empathique et réaliste aux personnes en deuil, tout en normalisant l’ensemble des émotions et des réactions qu’elles peuvent ressentir. Le deuil n’a pas de mode d’emploi, mais il a besoin de compréhension et de bienveillance.

 

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Depuis 2007, Aux Couleurs de la Vie Lanaudière, organisme communautaire autonome, aide et accompagne dans la maladie, les pertes et deuils, et la proche aidance. L’organisme offre des services d’accompagnement individuel ou de groupe, de la formation et des conférences.